Publié le 10 mai 2024
– Mis à jour le 10 mai 2024
Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur Gaza
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques de l’armée israélienne dans sa guerre contre les Palestiniens ont conduit à la destruction de plus de la moitié des bâtiments et au déplacement forcé de plus des trois quarts de la population de Gaza, sans compter les dizaines de milliers de morts. Attaquer, détruire pour empêcher le retour, telle est la stratégie depuis 1948 du gouvernement israélien pour le transfert du « peuple de trop », rappelant la Nakba et l’origine du drame palestinien.
Les récentes attaques contre le système éducatif de Gaza ont abouti à la destruction totale de onze universités et campus, privant plus de 90 000 étudiant·es d'accès à l'éducation. Des dommages irréparables ont également été infligés à douze bibliothèques, avec des pertes de vies humaines parmi le personnel éducatif et les étudiant·es. Plusieurs présidents d'universités ont été tués, ainsi que plus de deux cents membres du corps enseignant et plus de quatre mille étudiant·es. Plus des trois quarts des écoles de la bande de Gaza, soit environ 378 établissements, ont été gravement endommagés ou complètement détruits, privant 625 000 enfants d'éducation. Ces attaques violent le droit à l'éducation tel que défini par le droit international humanitaire, soulignant l'importance cruciale de protéger les institutions éducatives même en temps de conflit armé. Selon la campagne pour le droit à l'éducation menée par nos collègues de l'université de Birzeit, il s'agit "non seulement d'une violation des droits des individus, mais aussi d'une attaque contre le développement de la société palestinienne dans son ensemble". Ces attaques s'inscrivent dans un contexte plus large de discrimination institutionnelle contre l'éducation palestinienne qui se manifeste également en Israël, où les droits éducatifs des Palestiniens/Israéliens, qu’ils soient citoyens israéliens ou résidents de Jérusalem, sont systématiquement entravés. Des rapports d’organisations de défense des droits humains documentent une augmentation de la répression et de la censure à l'encontre des étudiant·es et enseignant·es palestiniens, ainsi que des persécutions pour celles et ceux qui critiquent l'occupation.
Le silence n’est plus possible et il est inacceptable.
Il est donc urgent et nécessaire de garder les yeux ouverts sur Gaza et de montrer notre solidarité envers le peuple palestinien dans cette période douloureuse. Nous enseignant.e.s, chercheur.e.s, administrati.ve.f.s et étudiant.e.s dénonçons toute forme de violence et appelons :
OMAM, le GERME & le REPI
Depuis le 7 octobre 2023, les attaques de l’armée israélienne dans sa guerre contre les Palestiniens ont conduit à la destruction de plus de la moitié des bâtiments et au déplacement forcé de plus des trois quarts de la population de Gaza, sans compter les dizaines de milliers de morts. Attaquer, détruire pour empêcher le retour, telle est la stratégie depuis 1948 du gouvernement israélien pour le transfert du « peuple de trop », rappelant la Nakba et l’origine du drame palestinien.
Les récentes attaques contre le système éducatif de Gaza ont abouti à la destruction totale de onze universités et campus, privant plus de 90 000 étudiant·es d'accès à l'éducation. Des dommages irréparables ont également été infligés à douze bibliothèques, avec des pertes de vies humaines parmi le personnel éducatif et les étudiant·es. Plusieurs présidents d'universités ont été tués, ainsi que plus de deux cents membres du corps enseignant et plus de quatre mille étudiant·es. Plus des trois quarts des écoles de la bande de Gaza, soit environ 378 établissements, ont été gravement endommagés ou complètement détruits, privant 625 000 enfants d'éducation. Ces attaques violent le droit à l'éducation tel que défini par le droit international humanitaire, soulignant l'importance cruciale de protéger les institutions éducatives même en temps de conflit armé. Selon la campagne pour le droit à l'éducation menée par nos collègues de l'université de Birzeit, il s'agit "non seulement d'une violation des droits des individus, mais aussi d'une attaque contre le développement de la société palestinienne dans son ensemble". Ces attaques s'inscrivent dans un contexte plus large de discrimination institutionnelle contre l'éducation palestinienne qui se manifeste également en Israël, où les droits éducatifs des Palestiniens/Israéliens, qu’ils soient citoyens israéliens ou résidents de Jérusalem, sont systématiquement entravés. Des rapports d’organisations de défense des droits humains documentent une augmentation de la répression et de la censure à l'encontre des étudiant·es et enseignant·es palestiniens, ainsi que des persécutions pour celles et ceux qui critiquent l'occupation.
Le silence n’est plus possible et il est inacceptable.
Il est donc urgent et nécessaire de garder les yeux ouverts sur Gaza et de montrer notre solidarité envers le peuple palestinien dans cette période douloureuse. Nous enseignant.e.s, chercheur.e.s, administrati.ve.f.s et étudiant.e.s dénonçons toute forme de violence et appelons :
- au cessez-le feu immédiat et permanent à Gaza
- au respect du droit international
- à la levée du blocus et un accès total à l’aide humanitaire
- à la suspension de toute forme de collaboration scientifique avec les universités israéliennes qui violent les droits fondamentaux
- au renouvellement des conventions avec les universités palestiniennes
- à la protection des chercheur.e.s en danger menacé.e.s dans l’exercice de leurs fonctions
OMAM, le GERME & le REPI